EDITORIAL

LE FAIT DE CELEBRER LA NOEL TOUS LES ANS

COMMENT VIVRE AVEC UN ENFANT D'AUTRUI ?

INTERVIEW AVEC LA SOEUR ALEXA EPY

TEMOIN DE LA FOI ST CHARLES BORROMEE

HISTOIRE: Le Roi et le Jardin

POEME: Il vient, le Roi Sauveur

HUMOUR

POEME: Espérance

Prière d'un chrétien

 

EDITORIAL

Nos Différences, Sources de nos Différends !

Chers ami(e)s du Grain,

Après un temps de vacances relativement long, nous voici de retour, espérant que nous serons toujours d’actualité. Le Grain nous lie d’une certaine façon à vous tous et toutes qui nous lisez…mais au-delà du Grain, c’est le Christ qui fait notre lien. Cette complicité qui s’est tissée entre nous a permis à quelques uns de nous faire des critiques constructives ; nous vous en sommes reconnaissants!

Le Père Chan Ly, SVD, propose pour notre méditation une histoire qui, sans le faire explicitement, exalte nos différences. L’uniformité et les comparaisons empreintes de jalousie et d’envie nuisent gravement à notre identité, j’allais dire à notre unicité. Quelle monotonie cela aurait été si le Maître du jardin avait créé tous les êtres, tous les éléments du jardin dans un même moule ; quelle en serait la beauté ? Qu’aurais-je pu apprendre de l’autre et l’autre de moi ?  Que ce soit en famille ou dans la société humaine en général, l’attention que nous portons à nos différences, dans un élan de justice de respect, nous assure un minimum de paix.

Dieu en se faisant homme en Jésus, son Fils unique, se solidarise avec le genre humain et exalte notre identité d’homme en ce qu’elle a de beau. Puissions-nous retrouver avec le Fils unique notre identité et notre dignité de fils et filles de Dieu.

Bon temps de l’Avent et Joyeux Noël !!!

 P. Séraphin M. KPAKPAYI, SVD.

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LE FAIT DE CELEBRER LA NOEL TOUS LES ANS

La célébration de la fête de Noël comme toutes les autres fêtes religieuses, traditionnelles, est un événement qui se reproduit chaque année, à la même date, toujours dans une atmosphère pratiquement identique .Ceci dit la célébration de Noël est donc devenue une tradition qui s’observe tant dans les milieux chrétiens, musulmans que païens. Ainsi, pour bon nombre de personnes, Noël est l’une des fêtes les plus importantes de l’année .Et, ceci parce que tout le monde la célèbre ; ce jour est férié et on y note une ambiance particulière ; les familles aussi bien que des groupes organisés font de leur mieux pour marquer l’événement. Ainsi dans les mentalités tout comme dans les comportements Noël semble devenir, comme certains le nomment, « fête de fin d’année. » Cette situation dans laquelle évolue notre monde aujourd’hui fait que le sens réel - la signification particulière et profonde – que devrait revêtir la célébration de Noël n’est plus de mise. En réalité, cette habitude de célébrer Noël tous les ans semble nous présenter l’événement comme une boule tournante portant une inscription. Cette image  que nous empruntons pour notre  explication est importante ; car lorsque des individus sont appelés à lire l’inscription, certains pourraient se dire en eux-mêmes « tant que la boule va toujours tourner, j’ai tout le temps de déchiffrer l’inscription. » Cette illustration semble être l’attitude dominante .Ce simple fait  de célébrer Noël tous les ans semble enlever le sens de l’événement et sème la confusion dans les esprits. Normalement cela ne devrait pas être le cas. Autrement dit, plus Noël revient tous les ans, plus on devrait mieux comprendre l’ampleur. Pour mieux nous situer, attardons nous  tant soi peu sur les sens de Noël. Le mot Noël tel qu’employé aujourd’hui  a une origine très ancienne et remonte aux premiers siècles de l’ère chrétienne. En effet la liturgie latine désigne la célébration de la nativité de Jésus par les mots suivants : « Festum  Nativitis Domini Nosrti  Jesu  Christi » ;  en résumé « Dies Natalis Domini », jour de la naissance du Seigneur. De là sont venus les expressions populaires pour nommer Noël : Natale en italien, Navidad en espagnol, Natal en portugais, et Noël en français. Noël est donc la fête que  les chrétiens célèbrent le 25 Décembre en commémoration de la naissance du Christ. La célébration de cette commémoration revêt une signification particulière pour le chrétien ; car le Christ qui vient à nous veut nous trouver en « éveil » prêts  à l’accueillir. Connaissant donc le souhait du messie de Dieu, le chrétien est invité à chaque Noël à  « naître en quelque chose ». Ceci étant, la fête de Noël n’est pas seulement une simple occasion de bien manger ou de bien boire. Bien sûr dans un premier sens, il faut «  se réjouir » en ce jour là comme tout le monde pour remplir cette vocation d’êtres sociables que nous sommes. Mais il faut surtout nécessairement passer au deuxième  stade qui, est d’ailleurs, le plus important pour nous chrétiens. Chercher à voir en quoi exactement nous sommes devenus « enfants ». C’est justement à ce niveau que Noël comme fête des enfants aura un sens pour nous,  même comme adultes ; car tout chrétien est invité à célébrer la Noël dans un « esprit neuf ». Autrement dit chaque chrétien est invité à devenir « enfant » (d’âme et d’esprit) au sens premier du terme. Si nous sommes donc invités à naître nécessairement en quelque chose à notre âge, il faut vraiment  faire violence sur soi – faire une analyse de sa vie à la lumière de la parole de Dieu. C’est justement ce à quoi l’avent, avec toute sa liturgie, nous invite. S’agissant de l’avent, que pouvons nous retenir ? Le mot vient du latin adventus et signifie avènement. Dans l’Eglise romaine, l’avent est la période qui ouvre l’année liturgique .Cette  période allant du premier dimanche jusqu' à la veille de Noël, renferme quatre semaines destinées à une intense préparation spirituelle du peuple chrétien à accueillir dans son cœur le Messie de Dieu qui vient. Ce temps a une place importante dans la liturgie de l’Eglise : on se prépare à  Noël, on y rappelle la longue attente de Dieu par les justes et l’attente, par tous les chrétiens du retour du Christ. C’est ici que se révèle l’enjeu de la célébration de Noël pour nous : Le Retour du Christ. Etant donné que Le Messie est déjà venu, nous n’attendons plus désormais que son avènement, son Retour dans la Gloire. En effet les fils d’Israël ont passé de longues années à attendre le Messie. Dans leur foi cette venue du Messie devrait mettre fin au « monde ancien » et en restaurer un«  nouveau ». Dans la joie de cette espérance, ils se sont conduits en conséquence. Passant par le baptême de conversion donné par Jean-Baptiste dans le Jourdain, aux renoncements de leurs comportements incohérents avec la parole de Dieu. La période de l’avent, sans être  un temps triste,  exclut cependant  des festivités afin de mieux percevoir et vivre l’ardent désir de cette attente – Noël -. L’avent a donc des caractéristiques particulières et significatives : le violet devient la couleur liturgique, l’omission du Gloria pendant les célébrations  dominicales. Mais le symbole le plus frappant est celui des bougies. En effet les différentes bougies utilisées durant cette période représentent les grandes étapes du salut. Au premier dimanche la bougie allumée symbolise le pardon à Adam et à Eve. Ils mourront sur la terre mais vivront en Dieu. Au deuxième dimanche la bougie allumée symbolise la foi des patriarches. Ils croient au don de la terre promise. Au troisième dimanche la bougie allumée symbolise la joie de David. Il célèbre l’alliance et sa pérennité. Au quatrième dimanche la bougie allumée symbolise l’enseignement des prophètes. Ils annoncent un règne de justice et de paix. Tous ces éléments de l’avent (très denses de sens que l’Eglise nous présente nous) font toucher du doigt  l’importance de ce temps pour une  « fructueuse » Noël. De ce qui précède, il est donc clair que la célébration de Noël tous les ans vise non pas à  nous faire relativiser son ampleur mais de constater par nous-mêmes que nous avons toujours  besoin de nous «  convertir » en quelque chose. Par conséquent, nous avons intérêt à bien vivre l’avent. Car Noël n’est pas seulement la commémoration de la naissance du Christ, c’est aussi l’espérance de son dernier Retour pour nous. Ceci dit, chaque Noël célébrée est unique en son genre  et par conséquent nous devons avoir d’empressement pour toutes les célébrations de Noël tant que notre vie se prolonge

Antoine  N. DJORE

Sources : THEO, L’encyclopédie catholique pour tous, Droguet et Ardant /Fayard

Catéchisme de l’Eglise  Catholique

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COMMENT VIVRE AVEC UN ENFANT D'AUTRUI ?

Le père, la mère, les enfants sous un même toit : ce fut longtemps le modèle classique de la famille. Mais aujourd’hui, désorientés par les contraintes imposées par la parentalité ou craignant de passer à côté de leur vie, nombre de couples avec enfants s’estiment d’humeur incompatible et se séparent. L’enfant, dans plus de deux tiers des cas, reste avec la mère. Lorsque les parents “refont leur vie”, c’est-à-dire, qu’ils s’installent avec un nouveau conjoint, l’enfant est confronté non plus à deux parents unis puis séparés, mais à trois voire quatre adultes qui exercent sur lui leur autorité. Devant une situation parfois confuse, l’enfant se révolte, rendant les relations des nouveaux couples difficiles.

Le nouveau conjoint n’a aucun statut juridique vis-à-vis de l’enfant de l’autre. Par contre, il a des responsabilités et des devoirs envers lui. Cette ambiguïté attise fréquemment la guerre conjugale : le parent biologique supporte souvent mal les choix – notamment scolaires – du nouveau compagnon (compagne) de son ex-conjoint. L’enfant se trouve alors pris en otage dans des querelles d’adultes : plus personne ne réussit à asseoir son autorité, et l’enfant joue de ce malaise : “Tu n’es pas mon père donc tu ne me commandes pas”, tout en reprochant à son père biologique son absence. Le nouveau compagnon (compagne) se sent bafoué(e), malgré ses efforts ; l’histoire d’amour vire à la lutte d’influences jusqu’à la rupture, parfois.

L’enfant perçoit le (la) nouvel (le) ami(e) de sa mère ou de son père comme un intrus qui rompt l’intimité, gagnée au prix de la séparation de ses parents. Volontairement ou inconsciemment, il peut chercher à mettre en échec cette nouvelle relation, d’autant plus qu’il n’a pas renoncé à “raccommoder” ses parents. Ce n’est donc pas seulement en se rendant sympathique à un enfant, en lui souriant, en le couvrant de cadeaux ou encore en satisfaisant tous ses caprices, que le nouvel arrivant réussira à vivre harmonieusement avec lui. Trouver sa place nécessite de respecter quelques principes:

Ne pas vivre en invité dans le logement familial déserté par le père ou la mère biologique, mais proposer une concertation collective pour un nouvel aménagement de l’espace, qui tiendra compte de l’existence de chacun.

Ne pas se substituer au parent absent en matière d’affection ou d’autorité, mais définir avec le parent présent et les enfants les règles de vie commune (participation aux tâches ménagères, rangement des chambres…).

Respectez le refus de l’enfant de se confier à un “étranger”.

Ne pas jouer au chef de famille qui décide de tout, alors que l’enfant s’est accoutumé à voir sa mère ou son père régler la vie familiale. Plutôt que de tout bouleverser, mieux vaut discuter en couple, et devant l’enfant, des projets, des modifications dans l’organisation familiale… De même qu’on s’adapte au mode de vie de l’adulte dont on est amoureux, sans pour autant renoncer à ses propres goûts, il est nécessaire de s’adapter à l’enfant, sans pour autant s’effacer devant lui.

Ne pas jouer la comédie de l’amour à un enfant, si l’on ne réussit pas à bien s’entendre dès le début : l’enfant sentira le mensonge et perdra toute confiance en ce nouvel adulte : mieux vaut prendre le temps de s’apprivoiser l’un à l’autre.

En bref, mieux vaut beaucoup parler avec l’enfant. Cela aidera le parent présent à imposer son choix d’un nouveau conjoint. Certes, cela n’empêchera pas les enfants d’avoir parfois des accès de révolte : ils n’ont pas eux le choix dans ce bouleversement familial ! Inutile alors de déterrer la hache de guerre : le calme et la fermeté sont plus efficaces pour surmonter ensemble les obstacles !

Sources d’inspiration: Catherine CHALIER, De la brièveté de la vie, n°53, rivages poche/petite bibliothèque et A. BOURCIER, Le miroir des parents, éd. Fleurus, 1970.

Joseph DJIBA

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INTERVIEW AVEC LA SOEUR ALEXA EPY

Le grain : Ma sœur, pourriez-vous vous présenter aux lecteurs du grain ?

La Sœur : Je suis sr Alexa EPY. Je suis de nationalité indonésienne. Je suis arrivée au Togo le 04 septembre 2000. En ce temps là, nous avions trois(03) communautés et nous étions dans la province du Ghana.

Le gr : Pourriez-vous nous présenter votre congrégation ?

La Sr : Notre congrégation est celle des Sœurs missionnaires Servantes du Saint Esprit. En effet, le père fondateur : saint Arnold JANSSEN, informé  par ses pères en mission sur la nécessité des femmes dans la mission pour s’occuper, des malades, des enfants et des femmes,  la fonda  le 08 décembre 1889 à Steyl en Hollande. C’était en collaboration avec les bienheureuses Mères : Maria Helena Stollenwerk et Josepha Hendrina Stenmans. La première sera plutard dans la troisième congrégation (SSPS-AP) qui est contemplative et la seconde devient la responsable de notre congrégation. Au début, le siège de la congrégation était à Steyl  mais après le concile Vatican II il a été déplacé à Rome.

Le gr :    A quand remonte l’arrivée de votre congrégation au Togo et où travaillez-vous exactement ?

La sr : Nos premières sœurs sont arrivées ici en 1897. Elles commencèrent  leur mission par la formation des femmes en vue d’une bonne formation aux enfants,  et la création des écoles. Les conséquences  politiques de la première guerre mondiale les font partir avec les pères svd en 1918. Les pères SMA continuèrent  l’évangélisation du Togo. Les Sœurs NDA- NDE s’occupèrent de nos écoles et centre de formation. Lorsque la congrégation a fêté cent(100) ans d’existence en 1989, nous sommes revenus alors au Togo la même année pour commencer au nord à Hélota(Kantè) puis à Bassar en 1992, à Lomé en 2000et en 2005 au Benin dans le diocèse de Djougou.

Le gr : Quelle est la spiritualité de votre congrégation ?

La sr : Notre spiritualité est enracinée dans la Sainte Trinité, elle est la même que celle des pères SVD. Nous avons un charisme missionnaire et c’est par notre apostolat  dans les différents domaines que sont : la santé, l’éducation, la catéchèse et la socio-pastorale que nous le réalisons.

Le gr : Quels sont les axes prioritaires de votre Mission ?

La sr : Nous les définissons aux chapitres généraux en fonction des besoins que nous constatons sur les champs de mission. Nos priorités sont :

-la formation intégrale pour nous-mêmes,

-les marginalisés, surtout les femmes et les enfants,

-les personnes vivantes avec le VIH-SIDA.

Le gr : Quel est le profil de la formation au sein de votre congrégation ?

Le sr : Nous formons la jeune sœur pour qu’elle soit bien enracinée dans notre spiritualité et dans notre charisme. Le postulat va de neuf(09) mois à deux(02) ans et le noviciat deux(02) ans. Après les vœux temporaires, la prophêt a un temps d’expérience missionnaire qui couvre six(06) à neuf(09) ans avant de s’engager définitivement.

Le gr : Avez-vous des candidates togolaises et béninoises en formation ?

La sr : Oui nous avons une togolaise au noviciat et deux autres au postulat.

Le gr : Depuis votre arrivée au Togo, combien de religieuses natives avez-vous ?

La sr : Le Seigneur nous a donné quatre sœurs dont une du Benin. Elles sont en vœux temporaires et hormis la formation spirituelle elles suivent chacune  une formation professionnelle.

Le gr : Comment votre congrégation vit-elle l’année centenaire du décès de saint Joseph FREINADEMETZ et de saint Arnold JANSSEN avec la béatification de la bienheureuse  Mère Josephat Hendrina STENMANNS ?

La sr : La béatification a eu lieu dans l’année de grâce en collaboration avec les deux autres congrégations à savoir la Société du Verbe Divin et les Sœurs missionnaires Servantes du Saint Esprit de l’Adoration Perpétuelle. Il y a une commission chargée du centenaire qui prépare des réflexions pour nous aider dans notre mission et pour que l’esprit missionnaire de nos fondateurs puisse pénétrer nos cœurs. Ces réflexions nous viennent du centre de spiritualité de Steyl. Le thème de la béatification  est de Mère Maria Helena : « My heart is ready », (Mon cœur est prêt).

Le gr : Avez-vous un mot à l’endroit des jeunes qui sont à la recherche d’un sens à leur vie et aussi des lecteurs du grain ?

La sr : Je voudrais dire qu’avec notre monde d’aujourd’hui, les jeunes sont la promesse de l’avenir. C’est sur eux que ce dernier repose. Pour le bien  préparer, il faut prendre minutieusement soin de l’éducation des jeunes. Ce que nous vivrons demain dépendra de comment nous vivons aujourd’hui. Et  vous postulant(e)s, sachez que l’avenir de la congrégation repose sur vous ; vous devez alors vous laisser mourir pour renaitre de nouveau. Ayez de la persévérance pour que vous  ne  soyez pas découragés. Efforcez-vous, de surmonter les petites difficultés, afin de pouvoir surmonter les grandes ; c’est comme cela que vous réussirez la vie. Apprenez à vivre dans les difficultés sans fuir la souffrance à l’exemple de Jésus qui est passé par la mort pour nous sauver. À vous parents, je vous demanderai  d’encourager les jeunes sans leur donner trop de facilités car, cela fait partie de l’éducation et en cela vous les préparerez à la relève en sachant toutefois les orienter pour la profession à choisir ainsi que la forme de vie. 

Propos recueillis par Hervé et Janvier KOUTANDJI W.

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TEMOIN DE LA FOI ST CHARLES BORROMEE

Charles Borromée naquit dans une famille aristocratique lombarde. Sa mère est la sœur de Giovanni Angelo de Médicis, qui fut élu pape sous le nom de Pie IV. A l’âge de 12 ans, il reçut la tonsure, et le bénéfice de l’abbaye bénédictine d’Arona, laissée vacante par son oncle. Il fit ses études à Milan puis à Pavie. Quand son père mourut en1558, il dut prendre en main les affaires de sa famille. L’année suivante, son oncle maternel fut élu pape à la mort de Paul IV. En 1561, il fut promu cardinal secrétaire d’Etat, cardinal, puis légat apostolique à Bologne, en Romagne et dans les Marches. Il participa au Concile de Trente.

Il s’attacha dans ce concile à réformer les abus qui s’étaient introduits dans l’Eglise, et fit rédiger le célèbre catéchisme connu sous le nom de Catéchisme du Concile de Trente(1566).

Nommé archevêque de Milan en 1564, il se démit de toutes ses autres charges pour aller résider dans son diocèse ; il y donna l’exemple de toutes les vertus et rétablit partout la discipline. Il s’employa à y appliquer les mesures de la Contre –Réforme prises au concile.

Tout d’abord, il prit sa résidence à Milan et ouvrit un séminaire pour améliorer la formation du clergé. Il restaura l’observance de la règle dans les couvents et fit fixer des grilles aux parloirs. Après, il étendit le théâtre de son action à toute l’Italie, puis à la Suisse. Un des ordres qu’il voulait réformer, l’ordre des Humiliés, tenta de le faire assassiner, mais il échappa aux coups de l’assassin.  Lors de la peste qui désola Milan en 1576, il accourut dans cette ville du fond de son diocèse, et bravant la contagion, porta partout des secours et des consolations.

Il fonda en 1581 une congrégation d’oblats, prêtres séculiers qui seront ensuite connus sous le nom d’«  oblats de saint Charles ». Il mourut en 1584 à l’âge de 46 ans, épuisé par les fatigues et les austérités. Il opéra des guérisons miraculeuses sur son tombeau.

Saint Charles Borromée a été canonisé le 1er novembre 1610 par le pape Paul V. Il est l’un des seuls saints à avoir eu sa canonisation un an seulement après sa béatification. Il est fêté le 4 novembre. Une statue colossale lui a été érigée à Arona.

Pendant le mois de novembre, période qui lui est dédiée, sont exposées dans le dôme de Milan, les toiles du cycle monumental de la vie du saint et de ses miracles.

« Saint Charles Borromée, priez pour nous »

Thierry  B. KOULA

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HISTOIRE

 Le Roi et le Jardin

Il était une fois un roi qui avait planté près de son château toutes sortes d’arbres, de plantes de fleurs, et son jardin était d’une grande beauté. Chaque jour, il s’y promenait. Admirer était pour lui une joie et  une détente.

Un jour, il dut partir en voyage. Dès son retour, il s’empresse d’aller marcher dans le jardin. Quelle n’est pas sa surprise de constater que les plantes, les arbres et les fleurs si magnifiques un mois auparavant, étaient en train de se dessécher. Il s’approche alors du pin, autrefois majestueux et plein de vie, et lui demande :

« Je ne te reconnais plus !... » Qu’est-ce qui s’est passé ? Le pin lui répond : « j’ai regardé le pommier et je me suis dit que jamais je ne porterais les bons fruits qu’il porte. Je me suis découragé et j’ai commencé à sécher. » Tout surpris, le Roi va trouver le pommier. Le voyant, lui aussi, tout rabougri, Il lui demande : « où sont passées tes fleurs si parfumées et tes fruits délicieux ? … »

« En regardant la rose et en respirant son parfum, je me suis dit que jamais je ne serais aussi beau et agréable qu’elle  l’est. Je me suis mis à sécher… » 

Le Roi aperçoit la rose elle-même en train de dépérir, et alors, il ressent une vive inquiétude !

« Suis-je responsable de ce qui arrive ? Ai-je négligé soins et attention ? Que va devenir mon superbe jardin ? » Alors, la rose dit au Roi : « Comme c’est dommage que je n’aie pas l’âge de l’érable qui est là-bas, et que mes feuilles ne se colorent pas à l’automne. Dans ces conditions, à quoi bon de vivre et de faire des fleurs ? Je ne suis bonne qu’à être jetée au feu… » Songeur et triste, le Roi poursuit son exploration. Tout à coup, il aperçoit une magnifique petite fleur toute épanouie. Il lui demande : « comment  se fait –il que tu sois si vivante ? » Elle lui répond : « J’ai failli me dessécher moi aussi, car, au début, je me désolais à la vue de toutes ces merveilles cultivées. Jamais je n’aurai la majesté du pin, qui garde sa verdure toute l’année…. Jamais je ne donnerai des fruits délectables comme le pommier…. Jamais, je n’aurai le raffinement et le parfum de la rose…. Et j’ai commencé à mourir mais j’ai réfléchi et je me suis dit : « Si le Roi, qui est riche puissant et sage, et qui  a organisé ce jardin, avait voulu quelque chose d’autre à ma place, Il l’aurait planté. Si donc, il m’a plantée, c’est qu’il me veut, moi, telle que je suis. Et à partir de ce moment j’ai décidé d’être la plus belle possible…. »     

Auteur anonyme mais proposé par le P. François Xavier SVD. Sources : http //cursillos.ca

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POEME

 Il vient, le Roi Sauveur

Bénis le Seigneur terre entière
Car il établit parmi nous son empire.
La terre est toute altière et belle
Dans sa splendide robe sans pareille.
A l’orient se lève une mystérieuse étoile,
Et, le voyant, le cortège des mages s’ébranle.
Mais avant leur curieuse visite,
Dans l’étable qui lui sert de palais,
Avec pour trône la mangeoire, Il y habite;
Et les bêtes l’adorent comme il fallait.
Mais les hommes s’en démêlent,
Et les rois se rebellent.
Alors toi qui es là, oui toi, tu dois te dire en toi:
Que puis-je faire pour éviter cela?
Ce n’est ni amer ni un enfer;
La tâche est d’arranger, abaisser,
Combler, tracer, préparer pour lui ton cœur désert,
Aime Dieu qui vient te sauver,
Aime ton prochain avec joie,
Aime-toi. Aime, aime, aime de tout ton cœur!

 Jean-Bertrand M. TCHEKPI.

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HUMOUR

I°/

Deux petits franciscains bien gentils meurent et arrivent au ciel. Ils frappent à la porte. Saint Pierre leur dit : <<Ah non, ce n’est pas le moment d’entrer. On attend un cardinal qui va arriver d’un moment à l’autre, et il passe avant vous. >> Et il referme la porte. Les petits franciscains s’asseyent sur les marches et ils pleurent. Arrive un jésuite qui leur dit :<< pourquoi pleurez-vous ?

-Parce qu’un cardinal va arriver et qu’on ne veut pas que nous rentrions avant lui.

-Ah, dit le jésuite, ce n’est que ça ?>>

Il prend un franciscain sous chaque bras, il envoie un coup de pied dans la porte, et il crie à plein poumons :<< les bagages de son Eminence !>>

II°/

Une mère de famille est poussée à bout par son fils. Elle lui promet :<< désormais, je ne te parlerai plus que par des citations de la Bible !>> Le lendemain matin, le fils ne se lève pas. Voyant qu’il va être en retard, sa mère monte, ouvre la porte de sa chambre et lui crie :<< Lève-toi et marche !>> (Lc.8, 54) En se retournant sous ses couvertures, le fils lui répond :<< Femme, mon heure n’est pas encore venue>> (Jn. 2,4).

III°/

Un évêque nage dans une piscine avec son secrétaire. Le secrétaire est tout surpris de le voir faire des gestes lents et très précautionneux. Il dit à l’évêque :<< Monseigneur, je vois que vous sembler nager avec difficulté. Y a-t-il quelque chose qui ne va pas ?

-Non, répond l’évêque, ça va bien. Mais je fais très attention parce que si je fais un faux mouvement, tout ça devient de l’eau bénite>>.

Textes recueillis par Victorin OUSSOÏ

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POEME

Espérance

Il viendra un jour

Un jour où paraitra

Dans le beau ciel bleu,

Un soleil nouveau 

Qui rendra tout beau.

 

Un beau jour

Où toute l’humanité sera invitée à se préparer

A lever tous les frontons du cœur,

Pour accueillir le salut insondable.

 

Un jour de merveilles

Où l’on percevra

Le cri de l’homme Dieu ;

Pareil à celui du sommet de la création.

Un cri venant de l’étable,

Pour refaire un monde nouveau.

 

Un jour d’éveil

Où toute la terre sera réveillée

Du sommeil du pâturage  des nuits  horribles

Pour s’incliner devant l’étable

Et chanter GLORIA !

Pour le premier-né de Dieu

Sur la terre des vivants.

 

Abraham  AGOSSEME

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